SRG, une révision d’urgence s’impose.
Les aînés qui ont reçu des prestations d’urgence (PCU, PCRE) en constatent aujourd’hui l’impact sur le Supplément de revenu garanti (SRG). Comme l’admissibilité et le montant auquel ont droit les aînés sont en fonction des revenus de l’année précédente, plusieurs ont subi une diminution drastique de leur SRG, voire un supplément maintenant à 0$. L’ACEF Lanaudière joint sa voix à celles de l’ensemble des associations de consommateurs pour exiger que le gouvernement du Canada procède d’urgence à des révisions afin de corriger la situation.
Le SRG a pour but d’aider les aînés à très bas revenu à combler leurs besoins de base. Certains ont été privés, l’an dernier, du revenu d’appoint que peut leur procurer un emploi à temps partiel. Comme des prestations d’urgence ont été mises en place pour répondre aux besoins de ceux dont les revenus de travail disparaissaient ou étaient amputés, plusieurs aînés ont demandé et reçu ce type de prestations. Ces prestations ne bénéficiant pas des mêmes exemptions que les revenus d’emploi, cela a fait en sorte que plusieurs aînés ont vu le montant de leur SRG dramatiquement diminué, voire coupé.
Il existe une procédure qui permet de demander la révision du calcul du SRG sur la base du revenu prévu pour l’année en cours. Or, l’accès même au processus de révision aurait été refusé à certains aînés dont les prestations avaient été versées par l’Agence du revenu du Canada plutôt que par Service Canada. De plus, le processus de révision est terriblement lent : les délais qui sont de 120 jours en temps normal seraient actuellement de 150 à 180 jours et ils pourraient s’allonger encore s’il y a plus de demandes. Comme il est question de l’octroi de sommes destinées à couvrir des besoins essentiels courants, de tels délais semblent inacceptables.
Des mesures urgentes s’imposent. Les groupes de consommateurs demandent par conséquent :
1- Que toutes les personnes touchées par les coupures au SRG aient droit au recalcul sur la base du revenu prévu pour l’année en cours, et ce, peu importe que les prestations d’urgence aient été versées par l’ARC ou par Service Canada.
2- Que l’information sur la possibilité et les moyens d’obtenir un nouveau calcul du SRG soit envoyée automatiquement à toute personne dont le montant du SRG a fait l’objet d’une diminution.
3- Considérant l’urgence et la gravité des conséquences, que le délai de résolution des dossiers touchant le SRG en lien avec les prestations d’urgence soit considérablement raccourci.
Les grands maux exigent de grands remèdes et les maux urgents des remèdes urgents. Le gouvernement du Canada a prouvé avec la PCU, notamment, qu’il est en mesure de faire face rapidement à ce type de situation. Celle des aînés vulnérables privés des bénéfices du SRG présente elle aussi un degré de gravité et d’urgence qui mérite une intervention immédiate et efficace.